Le patron de Ferrari, Fred Vasseur, a affirmé que les commentaires virulents de Charles Leclerc à la radio après le Grand Prix de Las Vegas ne posent aucun problème, bien qu'il ait exprimé sa frustration avec des mots forts en déclarant : "Être gentil me fout dans la merde."
Le dépassement controversé de Sainz
Lors du dernier tour d’arrêts, Leclerc semblait bien positionné pour réaliser un overcut sur son coéquipier Carlos Sainz, qui avait demandé à plusieurs reprises à s’arrêter plus tôt. Sainz a finalement été rappelé au 28e tour, après avoir dû abandonner une tentative d’entrée au stand alors que l’équipe n’était pas prête.
Leclerc, ayant attendu trois tours supplémentaires avant de s’arrêter, est ressorti juste devant Sainz. Mais Sainz a ignoré une consigne de l’équipe de ne pas le dépasser et a pris l’avantage au virage 4, se positionnant ainsi en quatrième place, avant de passer troisième après avoir dépassé Max Verstappen.
Les frustrations de Leclerc à la radio
À l’arrivée, Leclerc a fait part de sa colère à son ingénieur de course, Bryan Bozzi, dans un échange tendu :
Bozzi : Relève la voiture, s’il te plaît.
Leclerc : Oui, tout ce que tu veux, comme toujours.
BB : Charles, tu as fait ton travail, merci.
CL : Oui, oui, oui. J’ai fait mon travail, mais être gentil me fout dans la merde tout le temps. Ce n’est même pas être gentil, c’est juste être respectueux.
BB : Charles...
CL : Je sais que je dois me taire, mais c’est toujours pareil. Mon dieu.
La réaction de Fred Vasseur
Vasseur a minimisé l'incident, expliquant que ce genre de frustration est courant dans le feu de l’action et que Leclerc ne disposait pas de toutes les informations en course. Il a précisé que la situation était complexe à gérer :
"Je ne suis pas du tout inquiet. Encore une fois, c’est toujours la même histoire : ils font des commentaires sur le tour de décélération sans avoir toute la vision d’ensemble."
Vasseur a également souligné que Sainz avait demandé un arrêt plus tôt, mais que l’équipe avait repoussé cette demande à cause du trafic potentiel devant lui :
"Nous voulions éviter de perdre du temps dans une bataille interne, mais l'ouverture du relais nécessitait une gestion des pneus. Carlos était déjà à trois ou quatre tours sur son relais, ce qui compliquait les choses."
Enfin, il a conclu que l’incident serait discuté au sein de l’équipe, mais ne deviendrait pas un problème majeur :
"C’était un peu chaotique, mais ils ont leur propre vision depuis la voiture. Nous en parlerons et cela ne posera pas de problème."
Bien que l’incident souligne des tensions potentielles chez Ferrari, Vasseur reste confiant dans la capacité de son équipe à gérer ces désaccords et à avancer sereinement.