Le patron de la plus petite écurie de Formule 1, Ayao Komatsu de Haas, s'est exprimé contre les plans de l'instance dirigeante de permettre à Sauber (future Audi) de dépenser davantage que ses concurrents sous le plafond budgétaire.
Une exception controversée
L'argument avancé par la FIA pour justifier cette dérogation repose sur les coûts de la vie plus élevés en Suisse, où Sauber est basé, par rapport au Royaume-Uni et à l'Italie, où se situent la plupart des autres équipes. Cependant, Komatsu critique cette logique, affirmant que :
« On choisit où on installe son siège. »
Il souligne également que :
« Les prix varient aussi au sein même du Royaume-Uni, entre Londres, Oxford et le nord de l’Angleterre. Alors où fixe-t-on la limite ? »
Des problèmes de cohérence
Komatsu remet en question la faisabilité d’une telle approche, expliquant que les disparités existent non seulement entre les pays, mais également au sein des mêmes régions. Il cite par exemple les avantages fiscaux en Italie, où Ferrari et AlphaTauri sont basés :
« Ces avantages sont-ils pris en compte ? Si vous ne considérez pas tous les détails, il est difficile d’être juste. »
Simplifier plutôt que complexifier
Le patron de Haas critique également la tendance de la FIA à créer des règles de plus en plus complexes, ce qui, selon lui, génère davantage de problèmes :
« Regardez ce qui se passe avec des règles comme les limites de piste. Plus on définit les détails, plus cela devient difficile à gérer. »
Komatsu plaide donc pour une approche simple et équitable :
« Il vaut mieux garder les choses simples. »
Une opposition qui grandit
Alors que le nouvel Accord Concorde pour 2026 reste en négociation, le débat autour de l’exception pour Audi divise déjà les équipes. La question reste ouverte : où tracer la ligne pour garantir une concurrence équitable dans ce sport ?