Sergio Perez a rejeté l'idée que la F1 puisse introduire des commissaires permanents, à la suite des critiques des pilotes et des experts concernant les incohérences dans les prises de décision et les normes.
En particulier, le mécontentement grandit autour de l'application des pénalités. Au Grand Prix des États-Unis, le virage 12 s'est avéré difficile à gérer pour les pilotes et les commissaires, soulignant le problème actuel. À plusieurs reprises, des pénalités ont été infligées pour dépassement hors piste, en partie sur la base de la nécessité d'être devant à la corde du virage. Cela a provoqué une réaction négative, étant donné la nature changeante des pénalités course après course, et de plus en plus de voix se font entendre pour que les commissaires fassent preuve de discrétion, plutôt que de suivre strictement la lettre de la loi.
L'incident de fin de course entre Lando Norris et Max Verstappen à Austin a suscité une attention considérable, en raison de la perspective du championnat des pilotes et du fait qu'il a privé le pilote McLaren d'un podium. L'écurie de Woking a déposé une requête en révision dans l'espoir que la pénalité de cinq secondes de Norris soit réévaluée. Les commissaires n'ont cependant pas accepté cette décision, au motif qu'elle ne répondait pas aux critères requis - une décision avec laquelle McLaren est depuis en désaccord.
De même, George Russell a reçu la même sanction pour son geste sur Valtteri Bottas plus tôt dans la course. Pour remédier à ces inquiétudes, le pilote Mercedes a suggéré d'introduire des commissaires permanents afin d'établir une meilleure cohérence et de s'assurer que tout le monde soit sur la même longueur d'onde avec les directives des pilotes, ce avec quoi son coéquipier Lewis Hamilton est d'accord.
En fin de compte, Russell souhaite voir le bon sens appliqué aux règles qui pourraient ne pas correspondre à l'objectif d'un incident spécifique. Cependant, Pérez ne pense pas que ce soit une option réalisable, arguant qu'aucun commissaire ne voudrait assumer cette tâche. Le pilote de 34 ans s'est également demandé dans quelle mesure cela constituerait une solution, soulignant que les divergences d'opinion au sein de la salle des commissaires pourraient rester un problème.
"Je pense qu'avec 24 courses, il n'y a aucun commissaire au monde qui sera prêt à occuper ce poste, tout d'abord", a expliqué le pilote Red Bull aux médias. "Deuxièmement, je pense que c'est très difficile car parfois, à la fin de la journée, deux commissaires peuvent avoir un avis différent. On a donc toujours l'impression que la décision joue contre nous, mais on finit toujours par se faire avoir, donc il est toujours très difficile dans ces cas-là de prendre les meilleures décisions. Je pense qu'au final, il vaut mieux ne pas avoir d'ennuis."