Cooper Webb "Il a fallu apprendre à faire tourner la moto différemment"


L'édition 2024 du Monster Energy FIM Motocross of Nations a été marquée par une tournure inattendue des événements pour l'équipe des États-Unis. Avec la blessure de Chance Hymas et l'opération de Haiden Deegan, la formation américaine s'est retrouvée dans l'obligation de trouver un remplaçant à la dernière minute. C'est là qu'est intervenu Cooper Webb, pilote de l'équipe Monster Energy Yamaha Star Racing, qui a accepté de monter sur la moto de son coéquipier pour participer à la compétition.

Une entrée héroïque dans une catégorie oubliée

Cooper Webb, un habitué des 450, n'a pas couru en 250 depuis 2016, et sa décision de faire ce saut en arrière n'a pas été sans défis. Lors d'une interview sur le PulpMX Show, Webb a partagé ses impressions sur sa performance. Bien qu'il ait ressenti une amélioration à chaque course, il a également exprimé sa frustration après des qualifications décevantes. "Samedi n'était pas génial. J'étais tendu et je n'ai pas bien roulé. Mais en même temps, c'était l'une des pistes les plus difficiles que j'ai jamais parcourues", a-t-il déclaré.

Webb a souligné qu'il ne s'attendait pas à être en course dans de telles conditions et que le fait de terminer à la deuxième place, après avoir navigué dans un environnement aussi exigeant, était un résultat qu'il n'aurait jamais imaginé.

Les défis de la transition

Le passage à la catégorie 250 n'est pas simplement une question de descendre d'une cylindrée. Webb a noté que la dynamique de pilotage était complètement différente. "La plus grande difficulté était de se rappeler qu'une fois que vous relâchez l'accélérateur, vous vous arrêtez presque instantanément. La capacité à maintenir votre élan sur une 250 est deux fois plus importante que sur une 450", a-t-il expliqué.

En effet, l'expérience sur la 250 a révélé des défis uniques. "Il a fallu apprendre à faire tourner la moto différemment, surtout avec la puissance qui se libère à des régimes élevés. J'ai essayé de passer les rapports trop tôt, comme si je pilotais une 450, mais cela ne fonctionnait pas", a-t-il ajouté.

La performance à Matterley Basin

Lors de la compétition, Cooper Webb a terminé avec des résultats mitigés : un 17e en première manche et un 9e en seconde. Cependant, sa deuxième manche a été marquée par une amélioration significative. "J'ai commencé à prendre plus de risques et cela a payé. Je pouvais maintenir plus d'élan de cette manière", a-t-il déclaré. Webb a réussi à dépasser plusieurs pilotes de 250, montrant ainsi qu'il était capable de s'adapter rapidement aux exigences de la catégorie.

L'ambiance lors de cet événement était indescriptible, selon Webb. "Courir contre des pilotes de 18 à 32 ans sur une piste aussi technique était une expérience incroyable. L'événement était vraiment unique", a-t-il commenté.

Un travail d'équipe qui paie

La performance de Webb n'est pas seulement une victoire personnelle. Elle a également été renforcée par l'effort collectif de l'équipe, notamment par son coéquipier Eli Tomac, qui a réalisé une performance impressionnante. "Eli était incroyable. Je suis encore stupéfait. Pour lui, qui n'a pas couru depuis l'été dernier, de revenir et de faire ce qu'il a fait, c'était impressionnant", a-t-il déclaré.

Cooper Webb a prouvé qu'il avait non seulement le talent pour piloter à un haut niveau, mais aussi la capacité de s'adapter à des situations imprévues. Son retour dans la catégorie 250 a été un défi, mais aussi une occasion de redécouvrir sa passion pour le motocross dans un cadre compétitif. La deuxième place de l'équipe américaine aux MXoN est le reflet d'un travail d'équipe exceptionnel et d'un effort héroïque de la part de tous les pilotes. En fin de compte, Webb a non seulement surpris les sceptiques, mais a également ravivé son propre enthousiasme pour la compétition.

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