Charles Leclerc a exhorté Ferrari à enquêter sur la raison pour laquelle son avance confortable sur le futur vainqueur de la course Oscar Piastri lors du Grand Prix d'Azerbaïdjan de dimanche s'est considérablement réduite au moment où les deux hommes ont terminé leurs arrêts respectifs aux stands.
Au cours des quinze premiers tours, Leclerc, parti en pole, avait accumulé un avantage de six secondes sur son rival McLaren. Mais après avoir terminé son changement de pneus au 17e tour, un tour après Piastri, l'avance du pilote de la Scuderia s'était réduite à 1,5 seconde.
Par la suite, il n'a fallu que trois tours à l'Australien pour revenir sur la Ferrari, et au 21e tour, une audacieuse attaque à l'intérieur de Leclerc au virage 1 a donné la tête au pilote McLaren. Avec le recul, Leclerc a été déconcerté par la rapidité avec laquelle son écart s'est évaporé, d'autant plus que les stratèges de Ferrari n'avaient pas anticipé un undercut aussi puissant.
"Je n'ai pas vraiment d'explication pour le moment car je ne suis pas entré dans les détails. Mais nous devons examiner comment l'écart est passé de six secondes à une seconde et demie, car ce n'est certainement pas ce à quoi nous nous attendions. Et c'est beaucoup."
Leclerc a été particulièrement déconcerté par l'ampleur de la perte de temps, qu'il a qualifiée d'anormale, même sur une piste où un undercut peut être puissant.
"Même sur une piste où les undercuts sont importants, cela représente toujours quatre secondes et demie ou quatre secondes - beaucoup de temps au tour perdu, dont je ne sais pas exactement pourquoi et où nous avons perdu ce temps au tour", a-t-il ajouté. "Ce sera donc une analyse. Mais lorsque nous parlerons de ce temps au tour, je pense que ce sera simple. Et nous verrons très vite s’ils ont simplement fait un meilleur warm-up avec les pneus durs que nous ou si nous avons perdu ailleurs."
En réfléchissant à la course, Leclerc a concédé que Ferrari aurait dû être plus proactive dans sa stratégie de ravitaillement. Il pensait qu’un arrêt « un tour plus tôt » aurait pu empêcher Piastri de se rapprocher autant et d’appliquer une pression pendant la phase de mise en température des pneus.
"Je pense que c’est ça, essayer de garder l’écart avec Oscar derrière et de ne pas avoir cette pression quand on fait chauffer les pneus sur une piste comme celle-ci. Ce n’est jamais la position dans laquelle on veut être."
Bien que Leclerc soit clairement déçu, il a félicité Piastri et McLaren pour avoir exécuté une stratégie supérieure. "Il est toujours très facile de changer les choses après la course. Et aujourd’hui, Oscar et McLaren ont fait un meilleur travail que moi et Ferrari. Et ils méritent de gagner."
